Repenser l’investissement dans la santé mentale : de l’accès aux effets concrets

Il y a plus de cinq ans, j’ai écrit un article décrivant comment les soins virtuels pourraient aider à remédier aux lacunes dans le soutien en santé mentale. Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis; de technologie marginale, la télémédecine est devenue une solution répandue. Mais malgré tout, la réalité des employés, elle, n’a pas changé : ils font toujours face à des difficultés et, dans bien des cas, les ressources proposées par leur employeur échouent à leur fournir le soutien dont ils auraient tant besoin.

Malgré des niveaux d’investissement plus élevés que jamais dans les programmes de bien-être et de santé mentale, les employeurs constatent une augmentation constante des réclamations et des taux d’absentéisme, d’invalidité et d’épuisement professionnel. C’est pourquoi je reviens sur ce sujet, et c’est aussi pourquoi cette année doit être celle où nous redéfinissons les soins en santé mentale et repensons la façon dont ils sont offerts en milieu de travail.

Le paradoxe investissement/résultats

Au début de la pandémie, beaucoup d’employeurs ont fait ce qu’il fallait : ils ont réagi rapidement et généreusement augmenté les avantages sociaux qu’ils offraient en matière de santé mentale. Mais depuis, les réclamations pour invalidité liées à la santé mentale ont continué d’augmenter; selon les données de GreenShield, elles ont même grimpé de 132 % depuis la pandémie.

Pas besoin de chercher bien loin pour se rendre compte qu’il ne suffit pas de payer plus pour résoudre les problèmes du système de santé, et la crise de la santé mentale ne fait pas exception. Ce décalage entre la croissance des investissements et la hausse des coûts laisse entendre que les lacunes ne se situent pas du côté du financement, mais que c’est le modèle lui-même qui pose problème. Beaucoup des solutions proposées de nos jours répondent simplement au critère d’« accès », sans pour autant générer des retombées significatives. Autrement dit, elles offrent une couverture, et non des soins. S’il est théoriquement possible d’obtenir de l’aide grâce à ces solutions, il n’est pas toujours facile de savoir par où commencer ni de continuer à en obtenir.

Si nous souhaitons accroître la résilience de nos équipes et la prospérité de nos entreprises, nous devons adopter une meilleure approche : une approche qui offre de l’aide aux gens où qu’ils soient et qui les soutient au fil du temps.

Une nouvelle voie à explorer : les interventions thérapeutiques numériques

De nombreux aspects du monde moderne s’appuient désormais sur des logiciels. Pas surprenant, alors, que ceux-ci jouent aussi un rôle important dans le traitement des maladies chroniques, notamment les problèmes de santé mentale, et qu’ils puissent potentiellement mener à une amélioration des normes de qualité des soins. Parmi les plus grands obstacles à un traitement efficace des problèmes de santé mentale, citons l’accès limité à un fournisseur de soins primaires qui pourrait accompagner la personne dans les premières étapes de son parcours de soins, expliquer les coûts et veiller à ce qu’elle respecte son plan de traitement. Selon notre rapport sur les soins proactifs, 50 % des Canadiens qui éprouvent des problèmes de santé physique et mentale retardent actuellement le moment de se faire soigner. En outre, beaucoup affirment que le manque d’accès à des fournisseurs de soins et les longs temps d’attente les dissuadent fortement de chercher à obtenir des soins.

On assiste actuellement à l’émergence de nouveaux modèles de soins susceptibles de repenser notre façon de favoriser la santé mentale à grande échelle. L’un des plus prometteurs? Les interventions thérapeutiques numériques, soit des interventions fondées sur des données probantes, pilotées par logiciel, qui aident les gens à gérer ou à traiter des problèmes comme l’anxiété, la dépression et le stress à leur rythme, de la manière qui leur convient. 

Contrairement aux approches traditionnelles qui nécessitent de s’adapter à la disponibilité limitée des fournisseurs de soins, les approches numériques sont flexibles et peuvent être conçues pour :

• être évolutives et accessibles en tout temps;
• être rentables;
• favoriser une plus grande adhésion et de meilleurs résultats.

Un témoignage personnel sur la réalité de l’accessibilité

Comment est-ce que je sais qu’il existe un décalage entre les services offerts et la possibilité de les utiliser? Comme toutes les personnes qui ont leur travail profondément à cœur, je vis périodiquement du stress en lien avec celui-ci. Et comme toutes les personnes qui lisent le présent article, j’ai bien conscience des chiffres alarmants liés à la crise de la santé mentale. Je n’avais pas envie de faire partie des statistiques, alors j’ai cherché à adopter des habitudes saines (en plus de faire de l’exercice, de bien dormir la nuit et d’entretenir des relations saines) pour prendre soin de ma santé mentale.

En parlant avec un fournisseur de soins primaires, j’ai déterminé que le counseling était un bon point de départ, et j’ai donc commencé par là. J’ai eu recours à la thérapie virtuelle offerte dans le cadre de nos avantages sociaux et, après deux excellentes séances, je me suis rendu compte que je n’avais pas besoin d’un soutien intensif, mais que je voulais néanmoins adopter des habitudes qui m’aideraient à me sentir bien chaque jour.

C’est à ce moment que j’ai commencé à utiliser Headspace, l’un des partenaires de Maple dont les services sont offerts sur la plateforme.

J’y ai trouvé bien plus que de simples séances de méditation. J’y ai trouvé une plateforme complète adaptée à la vraie vie : du contenu axé sur le sommeil, le stress, le mouvement, et des exercices de thérapie cognitivo-comportementale qui m’ont permis de mettre en pratique dans ma vie quotidienne ce que j’avais appris en thérapie. J’y ai trouvé une façon de prendre soin de moi sans attendre une crise. J’y ai trouvé une plateforme accessible, cohérente et étonnamment efficace.

J’en suis à ma 150e journée d’affilée, avec plus de 2 600 minutes enregistrées. Plus important encore, je me sens mieux : j’arrive mieux à me concentrer au travail et à être présent à la maison. Et je ne suis pas le seul : des études montrent une amélioration notable des symptômes de problèmes de santé mentale chez les utilisateurs de Headspace, c’est-à-dire plus de 100 millions de personnes dans le monde.

Je n’ai pas pu contenir mon enthousiasme à l’idée de raconter mon expérience avec Headspace dans le présent article, parce que cela vous montre à quel point cette solution, contrairement aux moyens traditionnels de prestation des soins en santé mentale, permet un accès immédiat qui n’est pas limité aux plages de disponibilité des professionnels de la santé. C’est une approche préventive et continue, et le parcours patient est conçu pour encourager l’adhésion. 

Chez Maple, nous sommes à même de constater de nos propres yeux à quel point ces outils peuvent jouer un rôle important dans l’accès aux soins. C’est pourquoi je pense que Headspace est un excellent partenaire, en tant que l’une des plateformes de santé mentale fondées sur le plus de données probantes au monde. Elle fait partie intégrante de notre manière de soutenir nos propres équipes.

L’utilité pour les employeurs

La crise de la santé mentale se poursuit chez les employés. La vérité, c’est qu’elle est loin d’être terminée, à moins que nous trouvions des solutions novatrices pour nous attaquer aux problèmes. En ce qui concerne les soins en santé mentale, la demande dépasse l’offre. La seule façon de répondre au besoin de traitement de plus en plus criant : explorer des options de traitement rentables et financièrement réalisables à grande échelle.

Les problèmes de santé mentale peuvent survenir à n’importe quel moment, et non seulement entre 9 h et 17 h; les solutions que nous offrons ne devraient donc pas se limiter à ces heures non plus. Les outils numériques comme Headspace ne remplacent pas la thérapie ou le soutien d’urgence, mais permettent de combler les lacunes entre les moments d’obtenir des soins, ce qui aide les employés à prendre soin d’eux avant que la situation dégénère.

Le moment est venu de faire plus que « cocher une case » et de commencer à investir dans des solutions de santé mentale qui suscitent des effets concrets tant pour le bien des entreprises que pour l’avenir du monde du travail.

Par souci de transparence, mentionnons que Maple est un grossiste de Headspace.